Lors de la conférence environnementale qui s'est tenue les 14 et 15 septembre derniers, le Premier ministre a annoncé la modification du décret sur le reporting RSE. Les entreprises cotées ne seront plus les seules concernées. Un nouveau critère, la taille des entreprises, définira celles qui seront soumises à cette obligation.
Actuel RH, publié le 17/09/2012
Après
la grande conférence sociale, au tour de la conférence
environnementale ! Et le social n'a pas été absent des débats qui
ont eu lieu dans le cadre des cinq tables rondes. Le Premier
ministre a tenu à souligner que l'écologie n'est pas une
"contrainte" mais "un puissant levier de croissance
et de compétitivité [des] entreprises". Parmi les sujets
intéressant les services RH : la modification du champ des
entreprises concernées par l'obligation d'établir un rapport en
matière de responsabilité
sociétale et environnementale (RSE) et l'ouverture de
négociations pour étendre le rôle des institutions
représentatives du personnel aux questions environnementales.
Un critère de taille pour définir les entreprises soumises au reporting RSE
La modification du décret du 24 avril 2012 qui
définit les entreprises concernées par l'obligation d'inscrire
dans leur rapport de gestion
des informations liées à la RSE a été l'un des sujets qui a
agité la table ronde consacrée à la Gouvernance. Faut-il
préserver la distinction entre entreprises cotées et non cotées
alors qu'elle n'est pas prévue par la loi ? Le Premier ministre a
tranché. "L'obligation faite aux entreprises d'établir un
rapport social (..) n'a pas été correctement mise en oeuvre à ce
jour. Le décret d'application sera modifié pour que la distinction
qu'il instaure entre sociétés cotées et non cotées soit
remplacée par un critère plus pertinent, lié à la taille des
entreprises", a annoncé Jean-Marc Ayrault. Le
décret en question a déjà, rappelons-le, introduit certains
critères d'effectifs permettant de soumettre certaines entreprises
non cotées au dispositif. La modification annoncée samedi va plus
loin. Elle vise à supprimer toute référence à la cotation des
entreprises qui a été contesté par certains d'un point de vue
juridique. En effet, deux entreprises de même taille sont à ce
jour soumises à des obligations sensiblement différentes selon
qu'elles sont cotées ou non.
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Daniel Lebègue, Président de l'Orse et
modérateur de la table ronde Gouvernance, a pour sa part précisé
que l'obligation ne s'appliquerait pas aux PME. Il a également
émis le souhait que soit mis sur pied un plan national de
promotion de la RSE dans les entreprises.
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Etendre les compétences des IRP aux questions environnementales
L'autre question venue sur la table des discussions
et intéressant directement le social est l'extension des
compétences des CE et des CHSCT aux questions environnementales.
Actée sur le principe, la question a été renvoyée aux
partenaires sociaux. "Les négociations interprofessionnelles
entre partenaires sociaux, à la suite de la conférence sociale,
auront aussi à prendre en compte les questions de santé au travail
et de risques environnementaux, en particulier dans le cadre des
institutions représentatives du personnel", a ainsi annoncé
le Premier ministre. Sans autre précision pour l'heure, on peut
penser que la question sera discutée dans le cadre des négociations
en cours sur les IRP, mais aussi lors des négociations sur la
qualité de vie au travail qui doivent s'ouvrir le 21 septembre.
Calendrier
Comme pour la conférence sociale, on attend
désormais une feuille de route plus détaillée. Le Premier
ministre a assuré qu'elle sera remise en début de semaine
prochaine. ll a d'ores et déjà annoncé que tous les ministères
seront concernés par cette "transition écologique".
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