Quelques études ont
constaté une relation positive entre le degré de bonheur et la
longévité. Cependant, les mécanismes permettant d’expliquer ce
lien n’apparaissent pas clairement dans ces enquêtes.
Des chercheurs hollandais
ont lancé en 1991 une recherche intitulée l’Etude des
personnes âgées d’Arnhem (Arnhem Elderly Study) afin
d’éclairer cette question. Cette enquête a réparti 861 personnes
en trois catégories, selon leur niveau de bonheur, évalué d’après
un questionnaire : malheureuses, moyennement heureuses,
heureuses. Sachant que certaines caractéristiques influent sur la
longévité, les chercheurs ont pris soin de faire en sorte que la
composition des trois groupes soit grosso modo identique en ce
qui concerne le sexe, le statut conjugal, le niveau scolaire, le
statut socio-économique et la consommation de tabac.
15 ans plus tard, les
résultats confirment que les personnes heureuses vivent en moyenne
plus longtemps.
Deux variables jouent un
rôle important pour expliquer ce lien : l’exercice physique
et la morbidité (nombre de malades au sein d’une population). Mais
tout n’est pas encore parfaitement clair. Selon les auteurs, les
personnes heureuses auraient tendance à faire plus d’exercice que
les autres, et cette activité physique réduirait leur taux de
mortalité. Par ailleurs, un facteur commun (non précisé par les
auteurs) serait probablement à l’origine à la fois du bonheur, de
l’activité physique et des maladies chroniques.
Source :
Koopmans
T. A.,
Geleijnse
J. M.,
Zitman F. G. and Giltay E. J. (2010). Effects of Happiness on
All-Cause Mortality During 15 Years of Follow-Up: The Arnhem
Elderly Study. Journal
of happiness studies, 11,
113-124.
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