Le stress chronique : une influence néfaste
Cancer : le stress chronique aurait une influence néfaste
Le stress chronique semble
accélérer le raccourcissement des extrémités des chromosomes, un
facteur intrinsèque favorisant la survenue d'un cancer, selon une
étude présentée à un congrès mondial sur la recherche en
cancérologie*, qui s'est achevé mercredi 6 avril à Orlando en
Floride (USA).
Le stress psychologique chronique,
d'une part, est de plus en plus évoqué comme un facteur contribuant
au développement du cancer
et à la croissance des tumeurs. D'autre part, les extrémités des
chromosomes, appelées télomères, raccourcissent et se détériorent
avec l'âge et le temps.
Toutefois, l'action du stress
sur ces structures reste indéterminée, mais selon de nombreuses
hypothèses, elle pourrait constituer un mécanisme
expliquant un lien de cause à effet avec la survenue d'un cancer.
C'est pourquoi, des chercheurs américains ont analysé des cellules
du sang sur prélèvements biologiques effectués chez 31 femmes
atteintes d'un cancer du col et réparties entre deux groupes:
l'un bénéficiant de six séances de soutien psychologique ; l'autre
d'une prise en charge standard.
Les séances de soutien ont ainsi permis de dresser
un profil de qualité de vie et un profil psychosocial, de gérer le
stress et les émotions, de favoriser une sensation de bien-être et
de minimiser les inquiétudes relationnelles et sexuelles invoquées
par les patientes.
De nouveaux prélèvements ont été effectués au
bout de quatre mois de prise en charge pour l'analyse chromosomique
des cellules sanguines. Une amélioration de la qualité de vie et
une réduction de la réponse au stress ont de fait été associées
à des variations de la longueur des télomères, ont rapporté les
auteurs de ces travaux.
Si ces derniers n'en sont qu'à un stade
préliminaire, il ne fait nul doute que l'amélioration de la
qualité de vie des patients cancéreux permet d'influencer
positivement l'évolution de leur maladie, avec une
meilleure gestion du stress et un ralentissement - observé de façon
concomitante - du raccourcissement des télomères,
reconnaissent-ils.
*Congrès de l'American
Association for Cancer Research (AACR), 2-6 avril 2011 à
Orlando (Floride).
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