mercredi 24 octobre 2012
mardi 16 octobre 2012
Etre heureux réduit le risque de mortalité
Quelques études ont
constaté une relation positive entre le degré de bonheur et la
longévité. Cependant, les mécanismes permettant d’expliquer ce
lien n’apparaissent pas clairement dans ces enquêtes.
Des chercheurs hollandais
ont lancé en 1991 une recherche intitulée l’Etude des
personnes âgées d’Arnhem (Arnhem Elderly Study) afin
d’éclairer cette question. Cette enquête a réparti 861 personnes
en trois catégories, selon leur niveau de bonheur, évalué d’après
un questionnaire : malheureuses, moyennement heureuses,
heureuses. Sachant que certaines caractéristiques influent sur la
longévité, les chercheurs ont pris soin de faire en sorte que la
composition des trois groupes soit grosso modo identique en ce
qui concerne le sexe, le statut conjugal, le niveau scolaire, le
statut socio-économique et la consommation de tabac.
15 ans plus tard, les
résultats confirment que les personnes heureuses vivent en moyenne
plus longtemps.
Deux variables jouent un
rôle important pour expliquer ce lien : l’exercice physique
et la morbidité (nombre de malades au sein d’une population). Mais
tout n’est pas encore parfaitement clair. Selon les auteurs, les
personnes heureuses auraient tendance à faire plus d’exercice que
les autres, et cette activité physique réduirait leur taux de
mortalité. Par ailleurs, un facteur commun (non précisé par les
auteurs) serait probablement à l’origine à la fois du bonheur, de
l’activité physique et des maladies chroniques.
Source :
Koopmans
T. A.,
Geleijnse
J. M.,
Zitman F. G. and Giltay E. J. (2010). Effects of Happiness on
All-Cause Mortality During 15 Years of Follow-Up: The Arnhem
Elderly Study. Journal
of happiness studies, 11,
113-124.
vendredi 5 octobre 2012
Stress au travail : " Au départ, c'est une véritable source d'adrénaline "
Les patrons aussi sont stressés. En témoigne Jacques, 51 ans. Directeur de 3 centres de formation par l'apprentissage en province depuis une dizaine d'années, il doit y mener de profondes restructurations. Et s'y engage à fond. Trop sans doute. Il avoue avoir craqué plus d'une fois.
Par Nathalie Samson pour LEntreprise.com, publié le 07/06/2011 à 08:30
" J'ai toujours dû mener des restructurations dans les
postes que j'ai occupés. Ma fonction a beaucoup évolué ces
dernières années, on se rapproche beaucoup plus de la gestion d'une
entreprise privée. Je me suis dès lors retrouvé en première ligne
vis-à-vis de la hiérarchie, du personnel, des organismes
gestionnaires...
Au départ, c'est le bon stress qui me motive. Le management d'un centre fait que l'on touche à tout. C'est une véritable source d'adrénaline. Mais ensuite, le mauvais stress prend le dessus : insomnies, palpitations, sentiment de ruminer... J'ai même eu des crises de larmes au bureau. J'ai dû prendre des médicaments et fait de brefs arrêts de travail essentiels pour décompresser...
Refus du changement, pressions diverses, lettres anonymes. Jacques n'a pas été épargné. " J'ai par exemple dû me séparer d'une comptable qui travaillait mal. Dans une petite structure de 20 personnes ça ne pardonne pas. La presse locale m'est tombée dessus.
" Un jour, son corps dit stop. Alors que je me rendais sur mon lieu de travail à pied comme d'habitude, je n'ai pas pu aller au bout. Impossible d'avancer. J'ai dû faire demi-tour et suis allé chez mon médecin. " Jacques n'est cependant pas du genre à baisser les bras. " Je suis quelqu'un de positif, je dirais donc que ces périodes de stress m'ont permis d'évoluer. Pour sortir d'un contexte humainement et psychologiquement difficiles : j'ai à chaque fois changé de poste et suis retombé sur mes pieds.
Aujourd'hui je fais mieux la part des choses. Je suis passionné, je me donne à fonds... Parfois, les auto-défenses ne se mettent pas en place malgré certains signaux. Il faut savoir dire stop : " arrête de penser à ça ". Je gère aujourd'hui beaucoup mieux mon temps de travail. Ma formule : " même si tu arrêtes de travailler maintenant, ne te fais pas de souci : tu as déjà fourni beaucoup. " En recherche de poste actuellement, Jacques est serein.
Au départ, c'est le bon stress qui me motive. Le management d'un centre fait que l'on touche à tout. C'est une véritable source d'adrénaline. Mais ensuite, le mauvais stress prend le dessus : insomnies, palpitations, sentiment de ruminer... J'ai même eu des crises de larmes au bureau. J'ai dû prendre des médicaments et fait de brefs arrêts de travail essentiels pour décompresser...
Refus du changement, pressions diverses, lettres anonymes. Jacques n'a pas été épargné. " J'ai par exemple dû me séparer d'une comptable qui travaillait mal. Dans une petite structure de 20 personnes ça ne pardonne pas. La presse locale m'est tombée dessus.
" Un jour, son corps dit stop. Alors que je me rendais sur mon lieu de travail à pied comme d'habitude, je n'ai pas pu aller au bout. Impossible d'avancer. J'ai dû faire demi-tour et suis allé chez mon médecin. " Jacques n'est cependant pas du genre à baisser les bras. " Je suis quelqu'un de positif, je dirais donc que ces périodes de stress m'ont permis d'évoluer. Pour sortir d'un contexte humainement et psychologiquement difficiles : j'ai à chaque fois changé de poste et suis retombé sur mes pieds.
Aujourd'hui je fais mieux la part des choses. Je suis passionné, je me donne à fonds... Parfois, les auto-défenses ne se mettent pas en place malgré certains signaux. Il faut savoir dire stop : " arrête de penser à ça ". Je gère aujourd'hui beaucoup mieux mon temps de travail. Ma formule : " même si tu arrêtes de travailler maintenant, ne te fais pas de souci : tu as déjà fourni beaucoup. " En recherche de poste actuellement, Jacques est serein.
jeudi 27 septembre 2012
Le reporting RSE bientôt étendu à de nouvelles entreprises
Lors de la conférence environnementale qui s'est tenue les 14 et 15 septembre derniers, le Premier ministre a annoncé la modification du décret sur le reporting RSE. Les entreprises cotées ne seront plus les seules concernées. Un nouveau critère, la taille des entreprises, définira celles qui seront soumises à cette obligation.
Actuel RH, publié le 17/09/2012
Après
la grande conférence sociale, au tour de la conférence
environnementale ! Et le social n'a pas été absent des débats qui
ont eu lieu dans le cadre des cinq tables rondes. Le Premier
ministre a tenu à souligner que l'écologie n'est pas une
"contrainte" mais "un puissant levier de croissance
et de compétitivité [des] entreprises". Parmi les sujets
intéressant les services RH : la modification du champ des
entreprises concernées par l'obligation d'établir un rapport en
matière de responsabilité
sociétale et environnementale (RSE) et l'ouverture de
négociations pour étendre le rôle des institutions
représentatives du personnel aux questions environnementales.
Un critère de taille pour définir les entreprises soumises au reporting RSE
La modification du décret du 24 avril 2012 qui
définit les entreprises concernées par l'obligation d'inscrire
dans leur rapport de gestion
des informations liées à la RSE a été l'un des sujets qui a
agité la table ronde consacrée à la Gouvernance. Faut-il
préserver la distinction entre entreprises cotées et non cotées
alors qu'elle n'est pas prévue par la loi ? Le Premier ministre a
tranché. "L'obligation faite aux entreprises d'établir un
rapport social (..) n'a pas été correctement mise en oeuvre à ce
jour. Le décret d'application sera modifié pour que la distinction
qu'il instaure entre sociétés cotées et non cotées soit
remplacée par un critère plus pertinent, lié à la taille des
entreprises", a annoncé Jean-Marc Ayrault. Le
décret en question a déjà, rappelons-le, introduit certains
critères d'effectifs permettant de soumettre certaines entreprises
non cotées au dispositif. La modification annoncée samedi va plus
loin. Elle vise à supprimer toute référence à la cotation des
entreprises qui a été contesté par certains d'un point de vue
juridique. En effet, deux entreprises de même taille sont à ce
jour soumises à des obligations sensiblement différentes selon
qu'elles sont cotées ou non.
|
Daniel Lebègue, Président de l'Orse et
modérateur de la table ronde Gouvernance, a pour sa part précisé
que l'obligation ne s'appliquerait pas aux PME. Il a également
émis le souhait que soit mis sur pied un plan national de
promotion de la RSE dans les entreprises.
|
Etendre les compétences des IRP aux questions environnementales
L'autre question venue sur la table des discussions
et intéressant directement le social est l'extension des
compétences des CE et des CHSCT aux questions environnementales.
Actée sur le principe, la question a été renvoyée aux
partenaires sociaux. "Les négociations interprofessionnelles
entre partenaires sociaux, à la suite de la conférence sociale,
auront aussi à prendre en compte les questions de santé au travail
et de risques environnementaux, en particulier dans le cadre des
institutions représentatives du personnel", a ainsi annoncé
le Premier ministre. Sans autre précision pour l'heure, on peut
penser que la question sera discutée dans le cadre des négociations
en cours sur les IRP, mais aussi lors des négociations sur la
qualité de vie au travail qui doivent s'ouvrir le 21 septembre.
Calendrier
Comme pour la conférence sociale, on attend
désormais une feuille de route plus détaillée. Le Premier
ministre a assuré qu'elle sera remise en début de semaine
prochaine. ll a d'ores et déjà annoncé que tous les ministères
seront concernés par cette "transition écologique".
mercredi 19 septembre 2012
Le stress chronique : une influence néfaste
Le stress chronique : une influence néfaste

Cancer : le stress chronique aurait une influence néfaste
Le stress chronique semble
accélérer le raccourcissement des extrémités des chromosomes, un
facteur intrinsèque favorisant la survenue d'un cancer, selon une
étude présentée à un congrès mondial sur la recherche en
cancérologie*, qui s'est achevé mercredi 6 avril à Orlando en
Floride (USA).
Le stress psychologique chronique,
d'une part, est de plus en plus évoqué comme un facteur contribuant
au développement du cancer
et à la croissance des tumeurs. D'autre part, les extrémités des
chromosomes, appelées télomères, raccourcissent et se détériorent
avec l'âge et le temps.
Toutefois, l'action du stress
sur ces structures reste indéterminée, mais selon de nombreuses
hypothèses, elle pourrait constituer un mécanisme
expliquant un lien de cause à effet avec la survenue d'un cancer.
C'est pourquoi, des chercheurs américains ont analysé des cellules
du sang sur prélèvements biologiques effectués chez 31 femmes
atteintes d'un cancer du col et réparties entre deux groupes:
l'un bénéficiant de six séances de soutien psychologique ; l'autre
d'une prise en charge standard.
Les séances de soutien ont ainsi permis de dresser
un profil de qualité de vie et un profil psychosocial, de gérer le
stress et les émotions, de favoriser une sensation de bien-être et
de minimiser les inquiétudes relationnelles et sexuelles invoquées
par les patientes.
De nouveaux prélèvements ont été effectués au
bout de quatre mois de prise en charge pour l'analyse chromosomique
des cellules sanguines. Une amélioration de la qualité de vie et
une réduction de la réponse au stress ont de fait été associées
à des variations de la longueur des télomères, ont rapporté les
auteurs de ces travaux.
Si ces derniers n'en sont qu'à un stade
préliminaire, il ne fait nul doute que l'amélioration de la
qualité de vie des patients cancéreux permet d'influencer
positivement l'évolution de leur maladie, avec une
meilleure gestion du stress et un ralentissement - observé de façon
concomitante - du raccourcissement des télomères,
reconnaissent-ils.
*Congrès de l'American
Association for Cancer Research (AACR), 2-6 avril 2011 à
Orlando (Floride).
vendredi 14 septembre 2012
QUELQUES IDEES SIMPLES POUR EVACUER NOTRE STRESS
Quelques
idées simples pour évacuer notre stress
Personne n’est à l’abri du phénomène
de stress et de ses conséquences. Ce phénomène complexe
et d’origine multifactorielle, parfois compliqué à faire
disparaître, est connu aussi pour aggraver de nombreuses fonctions
immunitaires. Les évolutions et modifications de nos
sociétés apportent de nouveaux comportements et modes de vie qui
tendent à compromettre notre équilibre.
Pour ne pas se sentir noyé dans le stress,
il existe plusieurs mesures préventives avant que les conséquences
ne resserrent leurs étreintes ou ne vous poussent à des solutions
plus contraignantes. Sans oublier de consulter un
professionnel
de santé dans le cas d’inquiétudes sur des symptômes
liés à des pics de stress, il est aussi de bonne augure de
pratiquer quelques gestes simples et astuces pour contrer le mauvais
stress.
C'est à chacun de se demander quelle qualité de
vie il veut. Si le maintien du stress n’est pas toujours la
volonté, il existe généralement des priorités, qu’il faut
reconnaître parfois avec des méthodes nouvelles. Voici 9 manières
et idées simples pour évacuer le stress et mieux
accueillir ou appréhender les périodes où tout ne semble pas se
passer correctement dans votre environnement quotidien.
9 manières simples pour évacuer le stress
1. Compter sur ses amis et la famille
Les rapports sociaux sur les réactions au stress
permettent de se libérer de nombreuses tensions. Se reposer sur les
« autres », pouvoir se reposer avec confiance sur un ami
ou un membre de la famille permet souvent de prendre du recul et
apprécier les situations avec plus de justesse. Bien que cette
démarche ne soit pas toujours simple, c’est par « le »
réseau d’amitiés vers lequel vous tourner afin de partager vos
ennuis et obtenir des conseils et remarques nécessaires à
l’épanouissement.
Dans ce réseau amical et familial, il est nécessaire de bien
choisir les personnes à qui vous confier. Il est donc nécessaire
d’éviter de fréquenter les gens qui prennent mais ne donnent
jamais en retour, ceux qui ont des sautes d’humeur ou qui sont
déprimés en permanence.L’arrivée des réseaux sociaux (Facebook en particulier) est aussi un moyen de garder le contact avec ses proches à distance, mais ne nous y trompons pas, il s’agit d’un moyen complémentaire qui n’est pas sans risque et qui ne doit pas remplacer l’échange « physique » et la communication traditionnelle.
2. Nettoyage de printemps à tout moment
Notre environnement de vie est primordial dans la
perception de notre notre monde et des événements que nous vivons.
Pour améliorer notre quotidien et éclaircir notre perception, un
petit coup de balai sur notre environnement matériel est toujours
intéressant.
Vous pouvez par exemple trier/donner/recycler/jeter vos vieilles
piles de revues, magazines, recettes périmées et autres formulaires
administratifs dont vous n’avez plus besoin (mais que vous gardiez
au cas ou…). Un lieu de vie bien ordonné et rangé réduira et
évitera le stress ou l’énervement de ne pas s’y retrouver.
Surtout lorsque la recherche d’un objet ou d’un document dont
vous avez besoin. Retrouver ses objets sans tracas vous procurera un
sentiment apaisant et réduira l’anxiété.3. Ne pas faire tout à la dernière minute
Trop souvent nous ne mesurons pas la force de
l’anxiété sur la perte d’estime de soi et des conséquences sur
notre bien-être. Lors de prise de rendez-vous (professionnels ou
amicaux), c’est l’occasion de s’y prendre correctement et
arriver à l’heure en prenant compte des aléas et retards
possibles sur notre chemin. Prévoir d’arriver quelques minutes en
avance pour un rendez-vous sera donc très judicieux pour avoir une
belle image de soi et ne pas irriter la personne qui vous attend.
Idem pour vos obligations administratives (paiement de vos
factures, etc.), prévoyez à l’avance en utilisant par exemple un
rappel automatique sur votre téléphone portable (très simple et
sans contrainte, vous pouvez enregistrer des alarmes de rappel pour
anticiper). Et comme le dit si bien bien le proverbe « Prévoyance
est mère de sûreté », et c’est aussi l’occasion de ne
pas gâcher d’énergie en se mettant une pression inutile.4. Rédiger un carnet de bord
Pour mieux anticiper les plaisirs et contraintes de
la vie, il est souvent utile de les décrire et de les matérialiser
à l’écrit pour prendre un meilleur recul. Pour faire le point sur
vos envies, vos obligations, vos rêves, vos missions, vos émotions
et tous les objectifs personnels liés à votre vie sociale. Pour ce
faire, prenez un carnet (celui qui vous plaira, mais en optant pour
un format pratique pour vos déplacements) et notez-y régulièrement
toutes vos angoisses et ce qui vous passe par la tête.
Ne vous jugez pas, notez simplement des listes de vos pensées à
court, moyen et long terme. Ceci vous permettra de prendre plus de
recul, de mieux déterminer les comportements et attitudes à
engendrer. Écrire c’est aussi écouter une plume gratter le
papier, se procurer une détente et couper un peu du monde numérique
qui envahit notre quotidien. Régulièrement, barrer les objectifs
que vous avez atteints, corrigez-les ou annotez-les bien de remarques
après vos périodes de réflexion. Dans ce carnet de bord, vous
pouvez y glisser un calendrier ou un semainier pour dresser vos
listes dans le temps et voir vos corvées ou vos désirs se réaliser.5. S’organiser c’est gagner du temps
Il n’est pas rare que nous accumulions des documents de tous types (factures, lettres, cartes de visites…). Ces derniers sont autant de souvenirs auquel il est désagréable de ne pas pouvoir y accéder après leur acquisition. Afin d’éviter de l’anxiété, il semble important de choisir un rangement facilitant l’accessibilité.
De nombreuses astuces existes et plusieurs systèmes
de rangement simples permettent de s’y retrouver. Mais le nerf de
la guerre sera aussi de s’y tenir et bien placer vos documents au
quotidien sans remettre à plus tard cet élément essentiel dans
l’évacuation du stress. Prendre quelques minutes au quotidien pour
le rangement de votre lieu de vie principal et de ses pièces de vie,
vous assurera une meilleure vision et anticipation.
6. La détente et la relaxation ne tombe pas du cielLa pratique de la relaxation n’est pas sans incidence sur l’amélioration de notre vie quotidienne : se poser, respirer profondément, intérioriser et imprimer des bons moments, trouver la paix et le calme face à des étapes délicates de la vie, se masser… Garder le lien social c’est aussi garder le lien avec soi-même et écouter sa personne profonde.
Le Yoga, la Sophrologie, la Médication, le Massage et tout ce qui peut permettre de mieux se concentrer et canaliser son énergie sera utile pour diminuer les facteurs de stress et d’anxiété.
Bien maîtriser et régulière, la détente simple, comme la sieste, permet de diminuer et contrer le niveau d’hormones de stress dans le sang, en stimulant la production de la sérotonine par le cerveau. Vous pourrez aussi mieux maîtriser votre respiration, qui a une place prépondérante dans la relaxation et le sentiment de bien-être.
7. Ne chargez pas la mule, suivez les étapes…
Nous sommes gourmand et trop souvent nous plaçons la barre trop haut. Cette attitude peut perturber au quotidien notre vision et contribuer à un mal-être. Afin de réduire le stress que peut procurer se besoin de performance, il est sage de sélectionner les objectifs et choses à faire les plus importantes sur le long terme (prendre soin de soi, s’occuper de ses proches, faire du sport, se nourrir correctement…).
C’est toujours plus simple à dire qu’à faire,
alors n’hésitez pas à utiliser votre carnet de bord et à choisir
les bonnes personnes pour parler de vos volontés et de vos tracas
sur les manières d’atteindre vos envies et objectifs.
Vous trouverez des solutions efficaces si vous prenez le temps
d’en parler et si vous faites confiance à des personnes qui
pourront vous aider et pourquoi pas abattre des tâches à votre
place avec plaisir. Se rendre service entre amis c’est aussi l’un
des moteurs qui améliore les rapports humains, mais il faut en
parler et ne pas attendre la « main aidante » qui viendra
souvent trop tard si vous ne vous manifestez pas.8. Prendre du temps pour vous-même
La vie moderne ne laisse pas toujours le choix, mais apprendre à se donner du temps est une priorité pour se sentir plus léger. C’est aussi le moyen le plus agréable pour affronter la vie avec les bonnes « armes ». « Faire une pause », vous permettra d’apprendre à relâcher les tensions et à régénérer votre enthousiasme, en pensant aux bons moments vécus dans votre vie passée.
Pour ce faire, réservez-vous un peu de temps chaque
semaine, et apprenez à renoncer à certaines activités, pour
profiter de ces moments pour vous détendre. Prenez le temps de faire
une marche dans la forêt la plus proche ou en écoutant de la
musique en contemplant la Nature.
Et surtout protégez-vous pendants ce temps des pensées et
informations négatives ou des catastrophes du Monde. Vous pourrez
revenir à ces réalités une fois que votre détente vous aura
apporté une énergie plus combattante pour les apprécier sans créer
d’angoisses excessives.9. Pratiquez le sourire et le rire !
La réduction des tensions et du stress ne peut se passer sans la pratique du rire. Améliorant la perception de notre douleur et contribuant à un meilleur fonctionnement de notre système immunitaire, le rire participe souvent à la réduction de l’anxiété et apporte une certaine complicité Le processus du rire déclenche de nombreux phénomène sur notre organisme. Il engendre une production d’endorphines dont l’action est de soulager la douleur, ce qui apporte un sentiment de bien-être, de plénitude.
Le rire permet aussi d’oxygéner l’organisme,
d’amener une réduction des tensions musculaires, et de libérer de
nombreuses petites tensions au travers du même processus qu’un
massage en faisant par exemple travailler le diaphragme. Les effets
stimulant du rire contribueront donc à votre détente et votre
bien-être. Prenez donc le temps de retrouver les livres, anecdotes,
films, pièces de théâtre et tout ce qui pourra vous amener à
rire.
Sources
1. « La
question de l’influence des relations sociales sur les parcours de
vie des individus » (fichier PDF) via
revista-redes.rediris.es
2. « Work
stress and risk of cardiovascular mortality : prospective cohort
study of industrial employees » via bmj.com ;
« Chronic
stress at work and the metabolic syndrome: prospective study »
3. http://stressandhealth.org/
4. « Le
stress au travail » via inrs.fr
5. « Le
rire » via passeportsante.net
6. « Le
bonheur améliore la santé et allonge la durée de vie »
via news.doctissimo.fr
7. « La relaxation pour tous. Conseils, exercices
et astuces pour rester zen au quotidien » par Henri Brunel, éditions
Librio. ISBN 2290342610.
8. « La
sieste est bonne pour les bébés mais aussi pour les adultes »
via Futura Science.
vendredi 7 septembre 2012
Les sept chantiers de la grande conférence sociale des 9 et 10 juillet 2012
Une « grande conférence » sociale est programmée par le gouvernement les 9 et 10 juillet au palais d'Iéna, à Paris. Contrat de génération, temps de travail, égalité professionnelle, ou encore qualité de vie au travail font partie des thèmes qui seront abordés par les partenaires sociaux à cette occasion.
Une réunion tenue en présence de Michel Sapin, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, de Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, d’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et de Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique.
Suite à cette rencontre, Michel Sapin a expliqué le cadre méthodologique de la grande conférence sociale qui aura lieu les 9 et 10 juillet prochains. Elle sera structurée en sept tables rondes thématiques, présidées chacune par un ou une ministre et une personnalité compétente dans le domaine :
- l'emploi, et tout particulièrement l'emploi des jeunes, avec les contrats de génération, les emplois d'avenir, mais aussi le marché du travail et les licenciements ;
- le developpement des compétences, avec notamment la formation tout au long de la vie et le congé individuel de formation ;
- la rémunération et le pouvoir d'achat, dont le SMIC et son indexation, les minimas par branche, les bas salaires, les heures supplémentaires, l'intéressement, la participation et les salaires des dirigeants d'entreprises ;
- le redressement de l'appareil productif national ;
- l'égalité professionnelle entre hommes et femmes, et tout ce qui touche à la qualité de vie au travail ;
- l'avenir des retraites et le financement de la protection sociale ;
- l'Etat, les puissances publiques, les collectivités et le service public, les services publics et la fonction publique.
mardi 28 août 2012
Rapport "le travail et l'emploi dans vingt ans...
Rapport "Le travail et l'emploi dans vingt ans : 5 questions, 2 scénarios, 4 propositions"
Vincent Chriqui, Directeur général du Centre d'analyse
stratégique a rendu public, le rapport du Centre d'analyse
stratégique "Le travail et l'emploi dans vingt ans : 5
questions, 2 scénarios, 4 propositions", en présence d'Odile
Quentin, Présidente du groupe de travail et de Jean-Denis
Combrexelle, Directeur général du Travail.
Alors que la France connaît un chômage de masse depuis trente
ans et que se manifeste depuis quelques années, sinon une crise du
travail, du moins une forme de crise managériale au sein des
entreprises, ces deux phénomènes ont été encore accrus par la
crise financière, économique et sociale de 2008-2009.
Plus que jamais, l’emploi – depuis quelques décennies déjà
– et le travail – avec un regain depuis peu – sont au cœur des
préoccupations quotidiennes de nos concitoyens. Or, la “réflexion
stratégique” ou l’“expertise” n’ont pas vocation à être
coupées du monde, mais doivent être mises au service de l’intérêt
général, en réponse aux attentes de la société.
Le Centre d’analyse stratégique a donc souhaité analyser les
profondes mutations du monde du travail face à la persistance du
chômage de masse, face à l’accélération de la mondialisation,
face à la diffusion des nouvelles technologies (notamment celles de
l’information et de la communication), face aux évolutions
sociétales enfin. La crise peut avoir infléchi ou accéléré
certaines tendances structurelles, mais elles sont plus anciennes et,
pour beaucoup d’entre elles, sans doute amenées à se poursuivre.
Ce travail prospectif très large s’inscrit dans la lignée de
précédents rapports réalisés par le Commissariat général du
Plan (en 1975 déjà et, plus récemment, en 1995, avec le rapport du
groupe présidé par Jean Boissonnat).
Il ne s’agissait pas de réexaminer les précédents rapports
pour dire ce qui s’est “réalisé” ou non – ce n’est pas
l’objet de la prospective – ni de voir de quel scénario nous
nous sommes finalement rapprochés. Il s’agissait bien de produire
un nouveau travail de prospective en reprenant l’ensemble du sujet
au regard des préoccupations actuelles et des nouveaux outils
d’analyse disponibles.
Surtout, ce rapport a privilégié une approche volontairement
concrète du travail et de l’emploi, examinant notamment les
dimensions microéconomiques de ces questions, du point de vue du
salarié mais aussi de l’entreprise. Car au-delà de
l’interrogation sur le nombre d’emplois ou le niveau du chômage
dans vingt ans, l’analyse menée par le groupe de travail révèle
que la nature du travail elle-même est soumise à des inflexions
notables, qui concernent directement les individus.
Aussi le rapport s’est-il concentré sur des évolutions plus
qualitatives du travail et de l’emploi, mobilisant d’autres
travaux plus quantitatifs conduits récemment par le Centre d’analyse
stratégique (qu’il s’agisse du rapport d’avril 2011, France
2030 : cinq scénarios de croissance, élaboré avec la DG
Trésor, ou des travaux de prospective des métiers et des
qualifications).
De l’ensemble de ces travaux, il ressort un certain nombre de
tendances lourdes, sans doute amenées à se poursuivre, pour une
grande partie, dans les deux prochaines décennies. À l’horizon
2030, la France sera plus peuplée et plus âgée, mais continuera de
bénéficier d’une population active en progression. Malgré des
scénarios de croissance contrastés, les créations d’emplois
devraient demeurer dynamiques et le marché du travail sera plus
concurrentiel pour les entreprises, avec un niveau de chômage
structurel inférieur à ceux des vingt dernières années. Le
“travail” tel que nous le connaissons sera transformé, notamment
sous l’effet d’évolutions sociétales et technologiques
profondes : l’individualisation de la société, la diffusion
généralisée des technologies numériques, les préoccupations
éthiques et écologiques.
Parmi les différentes dynamiques à l’oeuvre identifiées par
le groupe de travail, le rapport met en particulier l’accent sur la
poursuite de l’éclatement des univers du travail, à la fois
temporels, spatiaux et organisationnels. Cela se traduit par
une
segmentation accrue “des mondes du travail” et une hétérogénéité croissante des situations mais aussi des attentes des salariés, des entreprises, des secteurs d’activité ou des territoires.
segmentation accrue “des mondes du travail” et une hétérogénéité croissante des situations mais aussi des attentes des salariés, des entreprises, des secteurs d’activité ou des territoires.
L’affaiblissement du lien de subordination dans l’univers
professionnel, une demande forte d’autonomie dans le travail et de
meilleure articulation entre vie privée et vie
professionnelle vont en outre profondément structurer les relations de travail et d’emploi. De même, les décennies qui sont devant nous seront celles de la poursuite de la diffusion des TIC dans les entreprises et de l’essor du travail nomade.
professionnelle vont en outre profondément structurer les relations de travail et d’emploi. De même, les décennies qui sont devant nous seront celles de la poursuite de la diffusion des TIC dans les entreprises et de l’essor du travail nomade.
Enfin, cette période sera marquée par la croissance et la
différenciation des mobilités professionnelles, dans un contexte de
flexibilité organisationnelle et temporelle grandissante.
Au total, les tendances qui se dégagent pourront apparaître
sombres pour les uns, rassurantes pour les autres. Chacun aura son
interprétation, mais on peut d’ores et déjà souligner trois
points :
- d’abord, la période considérée, s’agissant du regard rétrospectif, est celle des trente dernières années, parfois qualifiée de “Trente piteuses”. Or, même si la prospective ne consiste pas à simplement prolonger les tendances, elle aurait du mal à faire totalement abstraction de ces réalités passées. Malgré cela, ce rapport ne nous montre pas un avenir noir. Plus complexe sans doute, avec des schémas et des équilibres anciens, déjà mis à mal aujourd’hui et amenés à s’affaiblir encore, mais aussi ouvert sur de nouvelles perspectives ;
- ensuite, en prenant une période de référence plus courte, on peut noter des éléments positifs : la forte baisse du chômage avant la crise, à des niveaux inconnus depuis vingt-cinq ans ; une bonne résistance de l’emploi relativement à l’ampleur de la crise ; une amélioration des taux d’activité des seniors depuis plusieurs années ; une pause dans l’intensification du travail (intensification à mettre elle-même en perspective avec l’amélioration des conditions de travail sur le très long terme) ;
- enfin, s’agissant plus spécialement de la situation de
l’emploi, ce rapport dessine pour l’avenir une situation plus
favorable, quelles que soient les incertitudes sur le modèle de
croissance de l’après-crise. Et cela ne pourra qu’avoir un
impact favorable sur la qualité au travail.
Bien évidemment, à partir des tendances constatées, les
évolutions à venir peuvent prendre plusieurs chemins, qui ne
dépendent pas que de l’action de l’État, en France. Le rapport
a retenu deux scénarios possibles, tenant compte non seulement des
évolutions spécifiques du travail et de l’emploi, mais aussi de
facteurs de contexte, notamment au niveau international.
Ces deux scénarios, comme le travail d’analyse qui a servi à
leur construction, interrogent les politiques publiques à de
nombreux égards : comment l’État peut-il accompagner ou réguler
ces tendances pour favoriser l’emploi et la qualité du travail ?
Face aux critiques récurrentes, et parfois au constat d’impuissance,
de l’État “prescripteur”, quelles modalités d’intervention
sont désormais opportunes pour la puissance publique dans la sphère
travail-emploi ? Avec quel impact sur le rôle qu’ont également à
jouer les partenaires sociaux et la société civile ?
Par ailleurs, au-delà du strict champ travail-emploi, le panorama
proposé par le rapport est vaste et concerne l’ensemble des
politiques publiques, y compris les politiques industrielle, fiscale,
éducative ou la régulation internationale de la mondialisation.
Mais les enjeux mis en avant par le groupe de travail nourrissent
surtout des propositions pour faire évoluer les politiques de
l’emploi, pour favoriser et sécuriser la mobilité professionnelle
et améliorer la qualité du travail.
Le groupe s’est attaché à apporter des réponses concrètes à
ces enjeux, en tenant compte du contexte actuel (sortie de crise,
réduction des déficits publics), mais en ayant surtout le souci
d’anticiper et de préparer les évolutions identifiées pour
l’avenir, qui incitent à s’interroger sur la conception, la mise
en œuvre et le rôle des acteurs des politiques de l’emploi et du
travail.
Le présent rapport formule à cet égard des analyses et des
propositions qui vont enrichir la réflexion du Centre d’analyse
stratégique sur les politiques publiques et ont vocation à irriguer
une partie de ses travaux dans le champ du travail, de l’emploi et
de la formation professionnelle au cours des prochaines années.
Je tiens à remercier l’ensemble des membres du groupe de
travail, et en premier lieu sa présidente, Odile Quintin,
ainsi que l’équipe des rapporteurs du CAS et de l’IGAS, pilotée
par Hugues de Balathier-Lantage
dimanche 15 juillet 2012
Stress au travail
Privilégier la prévention collective
Plus d’un salarié européen sur 5 déclare souffrir de troubles de santé liés au stress au travail. Le phénomène n’épargne plus aucun secteur d’activité. La démarche de prévention collective consiste à réduire les sources de stress dans l'entreprise en agissant directement sur l'organisation, les conditions de travail, les relations sociales…
On parle de stress au travail quand une personne ressent un
déséquilibre entre ce qu’on lui demande de faire dans le cadre
professionnel et les ressources dont elle dispose pour y répondre.
Les situations stressantes qui s’installent dans la durée ont
toujours un coût pour la santé des individus qui les subissent.
Elles ont également des répercussions négatives sur le
fonctionnement des entreprises (turnover, journées de travail
perdues, perte de qualité de la production, démotivation parmi les
équipes…).
Bon stress ? Mauvais stress ?
Selon des idées répandues, le bon stress permettrait aux salariés de donner le meilleur d’eux-mêmes, tandis que le mauvais stress rendrait malade. Il n’y a pourtant scientifiquement ni bon, ni mauvais stress mais un phénomène d’adaptation du corps rendu nécessaire par l’environnement. Il faut en revanche différencier « stress aigu », et « stress chronique » qui ont des effets distincts sur la santé.
L’état de stress aigu correspond aux réactions de notre organisme quand nous faisons face à une menace ou un enjeu ponctuel (prise de parole en public, changement de poste, situation inattendue…). Quand la situation prend fin, les symptômes de stress s’arrêtent peu après.
Stress au travail : le cas d’une salariée dans un service administratif
« Le matin, quand je pense à ce qui m'attend, ça m'affole déjà. Je suis constamment interrompue par des gens qui me demandent des renseignements que je n'ai pas, par des collègues qui rentrent dans mon bureau pour consulter des dossiers. Mon supérieur me pose les dossiers sur la table à 18 heures pour que je les boucle pour le lendemain. Et ce logiciel que je n’arrive pas à faire marcher… Je cours. Je suis fatiguée, je rumine… ».
De quoi s’agit-il ?Cette salariée ne dispose pas des ressources suffisantes pour faire face aux demandes auxquelles elle doit répondre. Elle est dans un état de stress chronique. Les difficultés qu’elle rencontre sont liées à l'organisation et à la nature de son travail.
Exemples de mesures de prévention du stress au travail
Mis en ligne le 16 septembre 2011
Bon stress ? Mauvais stress ?
Selon des idées répandues, le bon stress permettrait aux salariés de donner le meilleur d’eux-mêmes, tandis que le mauvais stress rendrait malade. Il n’y a pourtant scientifiquement ni bon, ni mauvais stress mais un phénomène d’adaptation du corps rendu nécessaire par l’environnement. Il faut en revanche différencier « stress aigu », et « stress chronique » qui ont des effets distincts sur la santé.
L’état de stress aigu correspond aux réactions de notre organisme quand nous faisons face à une menace ou un enjeu ponctuel (prise de parole en public, changement de poste, situation inattendue…). Quand la situation prend fin, les symptômes de stress s’arrêtent peu après.
L’état de stress chronique est une
réponse de notre corps à une situation de stress qui s’installe
dans la durée : tous les jours au travail, nous avons ainsi
l’impression que ce que l’on nous demande dans le cadre
professionnel excède nos capacités. Le stress chronique a toujours
des effets néfastes pour la santé.
Faire le lien entre stress et travail
Les cas de stress dans l’entreprise sont parfois niés ou attribués uniquement à la fragilité ou à l’inadaptation au poste de certains salariés. Face à des symptômes de stress, il est pourtant primordial de rechercher les liens possibles avec le contexte professionnel. La surcharge de travail, des objectifs insuffisamment définis, des relations difficiles avec la hiérarchie, un manque d’autonomie peuvent être en cause. Si des facteurs de stress liés au travail sont mis en évidence, des mesures de prévention adaptées permettront en priorité de les supprimer ou, au moins, de les réduire.Stress au travail : le cas d’une salariée dans un service administratif
« Le matin, quand je pense à ce qui m'attend, ça m'affole déjà. Je suis constamment interrompue par des gens qui me demandent des renseignements que je n'ai pas, par des collègues qui rentrent dans mon bureau pour consulter des dossiers. Mon supérieur me pose les dossiers sur la table à 18 heures pour que je les boucle pour le lendemain. Et ce logiciel que je n’arrive pas à faire marcher… Je cours. Je suis fatiguée, je rumine… ».
De quoi s’agit-il ?Cette salariée ne dispose pas des ressources suffisantes pour faire face aux demandes auxquelles elle doit répondre. Elle est dans un état de stress chronique. Les difficultés qu’elle rencontre sont liées à l'organisation et à la nature de son travail.
Que faire ?Les
mesures de prévention pourraient ici porter sur une meilleure
planification du travail, une organisation permettant de concentrer
les demandes de renseignements à certaines heures de la journée,
une formation aux outils informatiques utilisés…
Prévenir efficacement le stress
Le chef d’entreprise doit veiller à protéger la santé et la sécurité physique et mentale de ses salariés au travail. Pour remplir cette obligation, il doit privilégier les actions de prévention collective. Celles-ci permettent en effet d’agir sur les causes du stress plutôt que sur ses symptômes. L’INRS propose de mettre en œuvre une démarche de prévention en 5 étapes.Exemples de mesures de prévention du stress au travail
- Former l’encadrement aux méthodes de management participatif permettant d’associer les salariés aux décisions les concernant
- Améliorer la communication concernant les objectifs de l’entreprise
- Donner la possibilité aux salariés de s’exprimer sur les dysfonctionnements qu’ils repèrent
- Adapter la charge de travail en fonction des éléments à la disposition des salariés pour effectuer leur tâche
- Donner la possibilité aux salariés d’utiliser leurs compétences
- Former le personnel aux nouveaux outils de communication
Mis en ligne le 16 septembre 2011
mardi 3 juillet 2012
Le ministère du Travail délivre des indicateurs de stress
Le collège d'expertise sur le suivi statistique des risques psychosociaux, mis en place au sein du ministère du Travail, rend publique une liste de situations génératrices de mal-être au travail qui constituent autant d'indicateurs de risques psychosociaux.
En 2008, Philippe Nasse et Patrick Légeron remettaient leur rapport sur les risques psychosociaux au ministre du Travail. Ils recommandaient aux services statistiques du ministère du travail (Dares) de prendre en charge l'élaboration des indicateurs de risques psychosociaux. La Dares vient de publier un document qui liste les six dimensions du travail susceptibles de générer de la souffrance mentale.
Les exigences du travail
La notion de "pression" revient régulièrement dans les débats lorsqu'on parle de risques psychosociaux. Près d'un quart des actifs estiment qu'on leur demande, régulièrement ou non, une quantité de travail excessive, surtout les cadres et les professions intermédiaires. Trop de travail qui, par ailleurs, doit être effectué dans des délais de plus en plus raccourcis, estiment près de la moitié des actifs. Certains salariés déplorent également l'éparpillement des tâches : devoir s'interrompre pour passer à une autre activité et penser à trop de choses à la fois.Les exigences émotionnelles
Le contact avec le public n'est pas un facteur particulier de risques psychosociaux, mais il n'est toutefois pas exempt de tensions : agressions verbales voire physiques, injures, menaces.Le contact avec la souffrance des autres est en revanche davantage porteur de risques psychosociaux. "Les travailleurs du secteur sanitaire et social, des transports, des banques ou de l'administration déclarent relativement souvent connaître de telles situations émotionnellement éprouvantes..."
Enfin s'il est une émotion porteuse de stress c'est bien la peur. Un actif sur trois connait ce sentiment souvent ou occasionnellement. La peur naît de situations distinctes : peur d'un accident, d'une agression physique ou d'une violence morale.
Le manque d'autonomie et de marges de manoeuvre
Se sentir entravé dans son travail est aussi un facteur de mal-être. Cela va d'un manque de liberté dans l'exécution du travail à l'impossibilité d'organiser son temps de travail et ses pauses. Ne pas pouvoir user de ses compétences ou ne pas pouvoir les développer est aussi source de stress. "La monotonie ou l'ennui excessifs peuvent favoriser des troubles psychiques".
Le manque de soutien social et de reconnaissance au travail
L'individualisation gagne du terrain sur le collectif. Ce phénomène est l'un des facteurs qui explique la progression des risques psychosociaux. Le manque d'entraide et de soutien de la part des collègues et de la hiérarchie sont montrés du doigt.
Le manque de reconnaissance au travail, un sentiment d'inutilité pour certains et, dans le pire des cas, le harcèlement moral contribuent aussi à générer du stress.
Les conflits de valeur
Autre élément à ne pas négliger, les conflits de valeurs. Un tiers des salariés doivent, souvent ou de temps en temps, faire face à des "conflits éthiques entre les exigences professionnelles et les valeurs personnelles ou professionnelles", générant un état de mal-être.
L'insécurité de l'emploi et du travail
Enfin, l'étude souligne la peur de perdre son emploi comme facteur anxiogène. A laquelle il faut ajouter une précarisation croissante des emplois. Les ouvriers de l'industrie sont tout particulièrement concernés.
Soulignons que dans un contexte de report de l'âge de départ à la retraite à 62 ans, 37% des actifs avouaient en 2005 ne pas se sentir capables de faire le même travail jusqu'à 60 ans.
vendredi 22 juin 2012
Stress au travail : étude
comparative de méthodes d’évaluation du stress au travail
Le Centre de recherche sur les Risques
et les Crises (CRC) de Mines ParisTech a mis en chantier une
expérimentation, en collaboration avec une équipe de médecins de
travail des Alpes-Maritimes. Cette étude a pour objectif d’évaluer
et de comparer différents outils d’évaluation du niveau de stress
dans une organisation de plusieurs centaines d’employés. D’un
côté, la méthode WOCCQ, développée par l’Université de Liège
en Belgique, est utilisée pour faire un diagnostic de la situation
au sein de l’entreprise et de l’autre, un ensemble de
questionnaires connus et éprouvés par l’équipe de médecins de
travail est utilisé avec le même objectif. Dans des articles
précédents, nous avons déjà abordé la problématique du stress
au travail et nous avons également présenté le modèle de Karasek
et la méthode WOCCQ. Dans cet article, nous présenterons brièvement
les principales conclusions de cette étude comparative.
Organisation de l’étude
Cette étude porte sur le secteur
sanitaire et social et relève d’une demande d’intervention de la
part de l’entreprise auprès d’un grand cabinet de médecine de
travail. Des problèmes rencontrés dans des services de l’entreprise
ont motivé la direction à conduire une démarche proactive en
étudiant la charge mentale dans les établissements. L’entreprise
en question emploie 900 personnes, réparties dans neuf services
différents. L’enquête comporte principalement le WOCCQ (voir RSE
n° 5) ainsi que le Karasek (voir RSE n° 4) et le GHQ12. Ceux-ci
sont complétés avec des questions socio-professionnelles et
démographiques (permettant de classer les employés afin de trouver
des populations à risque majoré), des questions qui sondent les
conditions de travail (organisation, matériel, charge de travail,
violence, reconnaissance, usure professionnelle) et des questions qui
traduisent des plaintes ou signes cliniques et la relation possible
avec le travail actuel. Ces dernières sont remplies avec l’aide du
médecin du travail.
Un travail avec l’entreprise a été
mené préalablement pour identifier les besoins d’évaluation et
la structure de l’organisation. Celui-ci s’est déroulé dans le
cadre de plusieurs réunions avec les commanditaires (les Ressources
humaines et la Direction générale). Une fiche socio-démographique
ad hoc permet de définir les segments (et d’identifier les groupes
à risque ultérieurement). Ces données ont été utilisées pour
les deux méthodes. Le questionnaire final regroupant les questions
pour la méthode WOCCQ, les questions socio-démographiques et les
questions pour le Karasek présentent pas moins de 207 questions
reparties sur 9 pages A4. À ce volume de questions, il faut ajouter
le GHQ12. Le format de réponse aux questionnaires est au choix :
jamais / rarement / de temps en temps / régulièrement / toujours ou
presque toujours. Sur une période de deux mois, 509 questionnaires
remplis ont été récoltés à l’aide de douze médecins du
travail des services inter-entreprises.
Résultats et interprétation
Les premières données disponibles et
communes pour les deux méthodes sont les données
socio-démographiques. Dans l’organisation il y a 61 % de femmes et
33 % d’hommes (6 % non-réponse) avec un âge moyen de 39 ans. 94 %
des répondants ont choisi leur emploi actuel, 82 % travaillent à
temps complet (et choisi pour 85 %) et 92 % sont en CDI.
Graphique 1 : État de stress selon la
fonction (Karasek/GHQ12)
L’approche Karasek/GHQ12
En premier lieu, nous présentons les
résultats de l’approche Karasek/GHQ121. Les deux médecins du
travail des services inter-entreprises, coordonnateurs du projet, ont
analysé les questionnaires à l’aide d’un outil statistique
développé en interne et construit sur leur expérience
professionnelle. Les résultats ont été présentés à l’entreprise
à l’aide d’un support Powerpoint. Nous présentons ici
brièvement quelques éléments.
Le premier point saillant est le
sentiment partagé d’une charge de travail accrue dans un passé
récent pour 52% des personnes de l’organisation. Ensuite, selon le
modèle de Karasek, au sein de l’organisation 32 % des répondants
se déclarent « tendus » (personnes en situation de stress). Un
comparatif avec deux autres établissements dans le Sud de la France
(établissement A : 26 % et établissement B : 28 %) indique que
l’établissement enquêté se trouve au dessus de la moyenne
régionale. Le croisement des résultats du modèle de Karasek selon
les services et les postes de travail (graphique 1) a permis d’isoler
des groupes sensibles : les service 2 et 3, le personnel
administratif, les aides médicaux psychologiques (AMP), les
aides-soignants et les personnels de service.
En intégrant la dimension « soutien
social » dans le modèle (ce facteur réduit l’état de stress des
personnes tendues) il résulte que 22 % de personnes de l’entreprise
sont en « ISOstrain » (c’est-à-dire des personnes tendues sans
aucun effet bénéfique du soutien social). À titre de comparaison,
l’enquête SUMMER 2003 a identifié 17 % des personnels en
ISOstrain pour le secteur sanitaire et social en France. Les
résultats de l’étude permettent de mettre en évidence les
conséquences négatives de cet état sur la santé de l’employé.
Le test GHQ12 permet également de
faire une mesure du stress de la population de l’entreprise : 25 %
de personnels se déclarent stressés (score > 3 / 12 pour le
GHQ12). Il est apparu également un lien entre les personnels
stressés et les conséquences sur la santé. Des régressions
logistiques permettent de mettre en évidence les principaux liens
avec le stress, en ordre d’importance : situations de violence
psychologique, ne pas pouvoir réaliser normalement son travail,
travail seul jugé pénible, sexe féminin. L’enquête identifie 25
% des salariés concernés par de la violence psychologique ; 32 %
des salariés déclarent ressentir une impression d’usure
professionnelle. Les liens avec ce sentiment sont par ordre
d’importance : un manque de reconnaissance de la hiérarchie, un
climat social difficile ou pesant, un travail par roulement jugé
pénible, des moyens insuffisants pour faire face aux situations
difficiles, ne pas prendre du recul et des problèmes de maintenance.
Les surveillants de nuit et les AMP sont les plus concernés. Les
éducateurs spécialisés et les aides-soignants dans une moindre
mesure.
En conclusion, les points essentiels
observés avec l’approche Karasek/GHQ12 sont :
les difficultés liées aux locaux,
mobilier, et problèmes de maintenance : 20 %
le sentiment de ne pas réaliser
normalement son travail : 30 %
la formation continue insuffisante : 38
%
les violences au travail : 25 %
(surtout le fait de personnes de l’entreprise)
l’usure professionnelle : 32 %
(surtout dans le service 3)
les conditions de travail favorisant
l’envie de quitter l’entreprise
la charge mentale, différente d’un
service à l’autre, n’est pas uniquement le fait du public pris
en charge – le stress et son impact négatif sur la santé
selon les médecins du travail, plus
d’un salarié sur trois présente un problème de santé en lien
avec son travail.
Les suggestions émises auprès de
l’entreprise suite au travail d’analyse concernent principalement
une intégration de cette évaluation dans le document unique et à
en déduire les pistes d’amélioration dans les plans annuels de
prévention :
faire un état des lieux des locaux et
matériels et régler les problèmes de maintenance,
étudier l’organisation du travail
afin de réduire les situations au cours desquelles les salariés ne
peuvent réaliser normalement leur travail,
après analyse des besoins, revoir le
plan de formation continue,
remédier aux problèmes de violences
internes.
Le WOCCQ
L’évaluation et l’analyse WOCCQ
visent à distinguer le risque (stress/stimulation) et les facteurs
de risque, d’isoler les groupes à risque, de hiérarchiser les
résultats et d’émettre des hypothèses en matière d’actions
organisationnelles et/ou ergonomiques. Les réponses au questionnaire
WOCCQ ont été intégrées dans la WOCCQ Tool. Le logiciel a ensuite
calculé les résultats2. Les données socio-démographiques ont
nécessité un regroupement pour s’accorder à la structure de la
WOCCQ Tool.
Graphique 2 : État de stress selon la
fonction (Karasek/GHQ12)
Tableau 1 : Classifi cations des
structures sur les six dimensions
Le niveau de stress (47,79) est
légèrement en dessus de la moyenne : le pourcentage de personnes
avec un stress élevé (12,6 %) est moins important que le
pourcentage de personnes avec un stress faible (19 %) ; la
stimulation positive est au dessus de la moyenne (51,46 %). Le WOCCQ
permet donc de dire que globalement l’entreprise se porte plutôt
bien en ce qui concerne les risques psychosociaux. Les six dimensions
(ressources, exigences, risques, planification, temps et avenir) sont
toutes également au dessus de la moyenne (graphique 2). Quand une
comparaison des scores de l’entreprise avec le score global du
secteur de la santé est effectuée, significativement les mêmes
résultats que les autres services du secteur sont trouvés.
Les résultats sur l’ensemble de
l’entreprise ne donnent pas d’indication d’existence de points
sensibles ; cependant, la prise en compte des catégories
sociographiques permet d’affiner l’analyse. Nous présentons ici
les plus marquants. Concernant le stress au travail, il est
généralement admis, pour des raisons que nous n’aborderons pas
ici, que les femmes sont plus vulnérables. Dans l’organisation
étudiée il n’y a pas d’exception à cette règle, les femmes
sont trois points au dessus du score des hommes. L’âge ne donne
pas de résultats significativement différents. Par contre, les
variables Poste de travail et Service3 fournissent des résultats
significatifs. Les résultats sont synthétisés dans le tableau 14
(total des ordres dans les six dimensions, le service avec le plus
petit nombre total était le plus souvent en moins bonne position
dans les dimensions).
Le service 3, et dans une moindre
mesure le service 6, se distinguent comme des points sensibles. Le
service 5 affiche un niveau de stress plus élevé que la moyenne et
son score sur les six dimensions des conditions de travail n’est
pas très positif également. Avant de rentrer dans les détails pour
les services, nous présentons les résultats pour les postes de
travail, et étonnamment, il n’y a pas de différence significative
pour les stress. Par contre, le niveau de stimulation est différent,
avec les éducateurs sportifs et les veilleurs de nuit les moins
stimulés et les assistantes sociales et les cadres le plus stimulés.
Dans les dimensions des conditions de travail, les risques,
planification, temps et avenir donnent des différences
significatives pour les postes de travail. Les aides soignants (24
personnes) sont identifiés comme un segment à risque ainsi que les
surveillants de nuit (26 personnes).
Deux variables doivent donc être
creusées pour approfondir l’analyse : les services et les postes
de travail. Les surveillants de nuit sont identifiés comme un groupe
sensible. Quand une analyse détaillée des dimensions de contrôle
des conditions de travail est effectuée, il apparaît que beaucoup
de problèmes sont inhérents au poste de travail de surveillant de
nuit (avoir des horaires compatibles avec la vie familiale, recevoir
de l’aide des collègues en cas de problème, pouvoir sans
inconvénient quitter sa tâche quelques instants). Nous allons
analyser en détail le service 3 et les aides soignants à titre
d’illustration.
Service 3 - Par dimension, nous
regardons les questions auxquelles une réponse négative a été
apportée afin d’identifier les points sensibles pour le service 3,
et en conclusion :
il semble manquer une description
claire des tâches et des procédures ;
il semble manquer une aide des chefs et
une collaboration avec les collègues ;
il semble y avoir une pénibilité du
travail et un problème d’agencement du poste de travail ;
il semble y avoir un problème
concernant le rythme de travail, de surcharge, d’organisation du
temps.
il semble y avoir un problème
d’agressions.
Aides soignants - Par dimension, nous
regardons les questions auxquelles une réponse négative a été
apportée afin d’identifier les points sensibles pour les aides
soignants.
En conclusion :
il semble y avoir un déséquilibre
entre le travail et la rémunération ;
il semble y avoir des procédures très
strictes et peu de marge de manoeuvre concernant la planification ;
il semble y avoir une pénibilité du
travail (bruit, odeurs) et un problème d’agencement du poste de
travail ;
il semble y avoir un problème
d’agressions.
Conclusion de l’étude
Cette étude est susceptible de
souffrir de plusieurs biais. Les questionnaires ont été recueillis
par plusieurs médecins de travail, ce qui a induit un biais dans
l’homogénéité des réponses aux questionnaires. Mais c’est
dans l’interprétation des résultats, d’une part par deux
médecins du travail ayant l’habitude de faire ce travail, ayant
une connaissance profonde de l’outil (puisque l’ayant construit
eux-mêmes) et ayant une connaissance concrète de l’organisation
(par leur statut de médecins du travail et les réunions tenues avec
la direction) et d’autre part par une personne qui sait seulement
manipuler et interpréter les résultats du WOCCQ Tool sans aucune
connaissance de l’organisation étudiée. C’est cette dernière
variable qui a probablement une influence sur l’interprétation des
données et qui pourrait avantager l’équipe de médecins de
travail. Et il n’est pas totalement exclu que l’interprétation
des données avec la WOCCQ Tool puisse également être légèrement
influencée par les résultats de l’autre méthode d’évaluation,
malgré l’effort de l’analyste pour rester objectif. En
conclusion, les deux méthodes s’accordent à trouver que :
le service 3 pose problème ;
les veilleurs de nuit et les aides
soignants sont des groupes sensibles ;
il y a un problème de pénibilité du
travail et d’agencement du poste, des difficultés liées aux
locaux, mobilier, et problèmes de maintenance ;
il faut être vigilant sur les
agressions et les violences.
En termes de plan d’actions, cette
évaluation doit être intégrée dans le document unique et des
pistes d’amélioration doivent en être déduites dans les plans
annuels de prévention :
faire un état des lieux des locaux et
matériels et régler les problèmes d’agencement du poste et de
maintenance ;
étudier l’organisation du travail
(procédures et planification) afin de réduire les situations au
cours desquelles les salariés ne peuvent réaliser normalement leur
travail ;
après analyse des besoins, revoir le
plan de formation continue ;
remédier aux problèmes de violences
et d’agressions.
Les résultats avec la méthodologie
WOCCQ sont globalement plus « positifs » que celles de la méthode
Karasek/GHQ12. Les deux méthodes n’identifient pas complètement
les mêmes groupes à risque en tant que structures et en tant que
postes de travail. Les régressions logistiques de l’approche
Karasek/GHQ12 permettent de faire une analyse détaillée des
principaux liens entre les facteurs. Dans l’analyse effectuée avec
cette approche, une place importante est donnée à la violence
psychologique et à l’impression d’usure professionnelle. La
WOCCQ Tool permet des analyses détaillées par groupe à risque
identifié et par dimension. Cependant, les violences ne sont pas un
point qui est apparu comme important.
Ce travail a été réalisé dans un
contexte de prise en compte des RPS en France déterminée par
plusieurs obstacles. Premièrement, nous constatons une
méconnaissance du phénomène par les entreprises, qui se trouvent
probablement dans la phase d’acceptation du sujet. Les intérêts
portés par le gouvernement ne peuvent qu’accélérer cette phase.
Deuxièmement, l’opposition entre l’aspect collectif
(l’organisation du travail) et l’aspect individuel (le stress)
fait des RPS une problématique complexe (à condition,
naturellement, que l’entreprise ait la volonté d’attaquer le
problème à la racine, c’est-à-dire l’organisation du travail,
au lieu de se contenter de faire du palliatif et de traiter les
malades du stress). Troisièmement, la volonté d’aborder le
problème en profondeur se heurte souvent aux multiples organisations
présentes, l’organisation de production, l’organisation de
travail, l’organisation de réseaux… L’« organisation » est
difficile à étudier et à diagnostiquer. Quatrièmement, la
difficulté à passer de la recherche à l’action est avérée.
Enfin, pour des préventeurs, les RPS ne peuvent être enfermés dans
le carcan traditionnel du modèle « risque » avec son danger
identifié. Quel est le danger ? Les conditions de travail ? Quel est
le risque ? Même sur des sites dédiés et dans la littérature, on
constate un manque de définition claire. Et les « experts » des
RPS, souvent médecins ou psychologues, ne disposent souvent pas des
démarches méthodologiques et d’ingénierie associées à
l’analyse des risques traditionnels. L’intégration des RPS dans
le document unique constitue de fait une mission très difficile.
Dans ce cadre, le WOCCQ et le Karasek sont des outils qui permettent
d’aborder la problématique des RPS dans une organisation et de
proposer des pistes d’amélioration.
Remerciements
Nous remercions les Drs P. Presseq et
D. Gautrand pour leur collaboration et l’équipe WOCCQ de
l’Université de Liège pour l’intégration des données du
questionnaire dans la WOCCQ Tool.
1. Il est à noter que le WOCCQ se base
également en partie sur le modèle de Karasek.
2. L’interprétation des scores est
la suivante : <40 : faible ; 40-60 : moyen ; > 60 : élevé.
3. Aucune personne du service 8 n’a
participé à l’enquête. Le service 9 compte cinq participants,
soit 1 % des participants.
4. Note : cette synthèse ne fait pas
partie de la méthodologie WOCCQ mais est une proposition de l’auteur
pour visualiser et interpréter les résultats.
Références
bibliographiques
Karasek RA, Theorell T.
Healthy work. New York: Basic Books, 1990.
Siegrist, J. (1996).
Adverse health effects of high effort—low reward conditions at
work. Journal of Occupational Health Psychology, 1, 27–43.
http://www.woccq.be
http://www.respectophetwerk.be/fr/toolkit
De Keyser, V., & Hansez, I. (1996).
Vers une perspective transactionnelle du stress au travail : Pistes
d’évaluations méthodologiques. Cahiers de Médecine du Travail,
33(3),133- 144.
Hansez, I. (2001). La validation du
WOCCQ : vers un modèle transactionnel du stress et du contrôle de
l’activité de travail, thèse de doctoral, Université de Liège,
Liège, Belgique.
Hansez, I., & De Keyser, V. (2002).
Du diagnostic des risques psychosociaux à la gestion
organisationnelle du stress. In M. Neboit & M. Vezina, Santé au
travail et santé psychique (pp.189-206). Toulouse, France : Octarès.
Collection Travail et Activité Humaine.
vendredi 1 juin 2012
A quoi ressemblera le dirigeant de demain ? Probablement à Shiva, personnage contradictoire, à la fois dieu destructeur mais créateur d'un monde nouveau. Et dans l'esprit de beaucoup, représentant le multitasking.
"Has been". En interrogeant 4 200 diplômés de grandes écoles, " Grandes Ecoles au Féminin " (GEF) dresse une photographie inédite et surprenante. Le chef d'entreprise loué aujourd'hui pour sa capacité à entretenir un réseau (54%), séducteur et bon orateur (41%), sans renier un certain côté dur pour atteindre ses objectifs (44%), est-il déjà has been ? Oui, à en croire l'étude, puisque dans les qualités attendues du dirigeant de demain, figurent désormais la capacité à savoir piloter et préserver l'intérêt de l'entreprise à long terme (61%), un aspect visionnaire (46%), et une capacité à créer l'innovation (33%) tout en préservant un comportement exemplaire, en interne comme en externe (42%). Bref, le dirigeant de demain serait le reflet inversé du dirigeant actuel...
Extrait de l'étude Grandes Ecoles au Féminin
Sociovision / GEF 5ème étude
Clônage. Pour en finir avec les clichés, ce sont les hommes (81%) et non les femmes (69%) qui placent leur vie privée avant tout. Les femmes sont ainsi davantage enclines à quitter leur entreprise pour progresser dans leur carrière (40% contre 34% pour les hommes). Conséquence, pour 84% des sondés, hommes et femmes donc, " promouvoir des femmes à des postes de direction serait un bon moyen de faire évoluer dans le bon sens le management ", voire même pour 77% " d'en finir avec un certains clonage des dirigeants ". Et si l'avenir c'était elles ?
Humanisme. La crise économique, persistante et perturbante, s'est muée en une crise des valeurs. Souvent décrié pour son immobilisme, son conservatisme et son manque d'humanisme, le management se retrouve en première ligne. " On peut être frappé par l'importance que revêt aujourd'hui la notion de réseau dans le business, reconnait Karine Sanouillet, directrice de la fidélisation au Groupe Casino, et membre du réseau GEF. Et pourtant, c'est la composition même du réseau personnel du dirigeant qui est en évolution. Fini le côté " grandes écoles corporatistes ", avec Internet le réseau s'humanise. On a envie de se mobiliser pour des causes, des valeurs ", explique cette ancienne HEC de 44 ans. Paradoxe de la crise des valeurs, on " humanise " les échanges en se coupant du lien direct. Et on affirme désormais ses positions sur la toile. L'e-réputation comme image du réel.
Mixité. Les sondés demandent donc plus de sens, et une vision à long terme, alors que la crise, stressante, changeante, pousse le dirigeant à une remise en cause quotidienne. Toujours militantes pour une plus grande mixité, notamment dans le top management, les femmes du réseau " Grandes Ecoles au Féminin " souhaitaient dans cette étude " prendre du recul par rapport à la question de la mixité, pour se poser la question de l'accession au pouvoir ", indique Karine Sanouillet. Même si cette question reste leur fer de lance, dans un pays comme la France qui ne compte aucune " patronne " dans le CAC 40, il semble qu'il faille en passer par le cadre législatif pour atteindre un équilibre. Les principales intéressées y sont naturellement très favorables, et militent pour l'accélération de la mixité aux postes de top management (88% vs 62% hommes). Priorité numéro une des dirigeantes donc. Et des politiques ?
dimanche 27 mai 2012
60 % des salariés déclarent travailler dans l'urgence. Et 25 % ont à gérer un travail en une heure au plus, contre seulement... 5 % en 1984. Analyse du phénomène par Patrick Légeron, psychiatre, spécialiste du stress au travail.
Sabine Blanc pour LEntreprise.com, publié le 29/03/2007
En 2005, 60 % des salariés doivent « fréquemment abandonner une
tâche pour une autre plus urgente. Ils n'étaient que 56 % en 1998.
De même, 25 % ont « un rythme de travail imposé par des normes ou
des délais de production à respecter en une heure au plus »,
contre 23 % en 1998 et seulement 5 % en 1984, soit cinq fois plus en
deux décennies. Ces chiffres, tirés de l'enquête 2006 de la Dares
(ministère de l'Emploi), confirment ce que de nombreux travailleurs
ressentent : nous bossons de plus en plus dans l'urgence. Patrick
Légeron, psychiatre, directeur de Stimulus, cabinet de conseil en
changement comportemental sur le stress en milieu professionnel,
analyse le phénomène et donne des conseils pour résister à cette
pression.
Nous travaillons de plus en plus dans l'urgence. Quels
facteurs expliquent ce phénomène ?
La pression est engendrée par deux grands types d'exigence. D?une part, la performance, c'est-à-dire être efficace. D?autre part, le temps, il faut être réactif immédiatement. Les causes sont identifiées, elles relèvent de l'organisation des entreprises, qui travaillent en flux tendus, et des nouvelles technologies car elles ont fait disparaître la notion de temps. Le phénomène de zapping augmente par exemple, c'est-à-dire que les salariés sont sans cesse interrompus par une nouvelle sollicitation demandant aussi d'intervenir en temps réel, comme répondre à un mail d'un client.
La pression est engendrée par deux grands types d'exigence. D?une part, la performance, c'est-à-dire être efficace. D?autre part, le temps, il faut être réactif immédiatement. Les causes sont identifiées, elles relèvent de l'organisation des entreprises, qui travaillent en flux tendus, et des nouvelles technologies car elles ont fait disparaître la notion de temps. Le phénomène de zapping augmente par exemple, c'est-à-dire que les salariés sont sans cesse interrompus par une nouvelle sollicitation demandant aussi d'intervenir en temps réel, comme répondre à un mail d'un client.
Les postes à responsabilités sont-ils les seuls
concernés ?
Non, et c'est un phénomène nouveau. Longtemps, seuls les cadres étaient concernés. L?enquête TNS-Sofres menée en 2006 sur l'ensemble des travailleurs montrent que tous les salariés sont touchés quelle que soit leur place dans la hiérarchie de l'entreprise. Notons aussi qu'aucun secteur n'y échappe. Cependant, les urbains y sont plus soumis, alors que les agriculteurs restent assez épargnés car ils suivent les cycles naturels.
Non, et c'est un phénomène nouveau. Longtemps, seuls les cadres étaient concernés. L?enquête TNS-Sofres menée en 2006 sur l'ensemble des travailleurs montrent que tous les salariés sont touchés quelle que soit leur place dans la hiérarchie de l'entreprise. Notons aussi qu'aucun secteur n'y échappe. Cependant, les urbains y sont plus soumis, alors que les agriculteurs restent assez épargnés car ils suivent les cycles naturels.
Le travail dans l'urgence ne présente-t-il parfois des
avantages ?
Un peu de stress est inévitable et très utile : cette réaction naturelle survient devant une difficulté. Le corps sécrète des hormones qui aident l'individu à faire face, comme l'adrénaline ou le cortisol. A partir d'un certain niveau, en revanche, il devient une souffrance.
Un peu de stress est inévitable et très utile : cette réaction naturelle survient devant une difficulté. Le corps sécrète des hormones qui aident l'individu à faire face, comme l'adrénaline ou le cortisol. A partir d'un certain niveau, en revanche, il devient une souffrance.
Quels sont les signes qui doivent alerter que la ligne
blanche est franchie ?
Les indices peuvent se classer en trois catégories, sur lesquelles se basent les questionnaires d'évaluation. Il y d'abord les signes physiques, la gorge se noue, on ressent des palpitations, des sueurs apparaissent. La psychologie se modifie aussi, ce sont les signes émotionnels, on ressent de l'agacement par exemple. Enfin, le comportement change : accroissement de sa consommation de tabac, de café, d'alcool, diminution de l'appétit ou inversement augmentation. On va aussi se replier ou au contraire se montrer agressif.
Malheureusement, les travailleurs ne font pas attention à ces avertissements, des niveaux trop élevés sont déjà atteints lorsqu'ils réagissent. Ils sont déjà engagés dans la phase ultime, dangereuse pour la santé. Ils peuvent ainsi être victimes du burn out, le syndrome d'épuisement professionnel, tomber dans la dépression, etc.
Les indices peuvent se classer en trois catégories, sur lesquelles se basent les questionnaires d'évaluation. Il y d'abord les signes physiques, la gorge se noue, on ressent des palpitations, des sueurs apparaissent. La psychologie se modifie aussi, ce sont les signes émotionnels, on ressent de l'agacement par exemple. Enfin, le comportement change : accroissement de sa consommation de tabac, de café, d'alcool, diminution de l'appétit ou inversement augmentation. On va aussi se replier ou au contraire se montrer agressif.
Malheureusement, les travailleurs ne font pas attention à ces avertissements, des niveaux trop élevés sont déjà atteints lorsqu'ils réagissent. Ils sont déjà engagés dans la phase ultime, dangereuse pour la santé. Ils peuvent ainsi être victimes du burn out, le syndrome d'épuisement professionnel, tomber dans la dépression, etc.
Quels conseils donneriez-vous pour ne pas tomber dans le «
mauvais » stress ?
Il faut solliciter les émotions positives car ce sont des facteurs de protection, on dit également modérateur de stress, qui lui déclenche des émotions négatives. Les émotions positives jouent le même rôle que l'huile ou l'eau du moteur. De façon concrète, il est important de prendre soin de soi par la détente, une alimentation saine, de l'activité physique.
Il convient aussi de ne pas se surinvestir dans son travail, comme il est fréquent chez les cadres passionnés par leur travail. Il est préférable de mettre une certaine distance, en se consacrant à d'autres activités, la musique par exemple.
Il faut solliciter les émotions positives car ce sont des facteurs de protection, on dit également modérateur de stress, qui lui déclenche des émotions négatives. Les émotions positives jouent le même rôle que l'huile ou l'eau du moteur. De façon concrète, il est important de prendre soin de soi par la détente, une alimentation saine, de l'activité physique.
Il convient aussi de ne pas se surinvestir dans son travail, comme il est fréquent chez les cadres passionnés par leur travail. Il est préférable de mettre une certaine distance, en se consacrant à d'autres activités, la musique par exemple.
samedi 19 mai 2012
Etat des lieux 2010
-
Attentes
& Perspectives
3 enseignements majeurs
Les
trois enseignements majeurs livrés par le 1er
baromètre du bien-être au travail des français sont de tonalité
contrastée. Certains sont inquiétants, d’autres encourageants.
Ils indiquent clairement la nécessité et l’intérêt d’agir :
les salariés tirent la sonnette d’alarme mais reconnaissent les
bienfaits des actions lorsqu’elles sont menées.
- Le niveau de bien-être au travail est jugé majoritairement satisfaisant par les personnes interrogées. Mais il semble s’être dégradé depuis 6 mois. Une proportion importante de personnes estime que leur travail actuel est susceptible de leur causer de graves problèmes psychologiques.
- Le niveau de bien-être est perçu comme satisfaisant pour 64% des français.
- Mais 45% d’entre eux considèrent qu’il s’est dégradé au cours des 6 derniers mois (59% dans les entreprises de plus de 500 personnes)
- 33% des salariés estiment que leur travail peut provoquer de graves problèmes psychologiques, et une majorité d’entre eux (54%) ne saurait pas vers qui se tourner pour avoir de l’aide.
- Qu’il s’agisse des cadres, des agents de maîtrise, des employés ou des ouvriers, le bien-être au travail représente un vrai sujet. Il correspond à des attentes fortes et très concrètes.
- 88% des personnes interrogées jugent le sujet du bien-être au travail important.
- Bien-être au travail et productivité sont directement liés : 42% estiment que leur performance est affectée par le manque de bien-être.
- La visibilité professionnelle, le temps accordé au dialogue dans l’équipe, l’écoute du management et le confort de l’environnement de travail sont les axes clés à privilégier.
- Bien qu’encore récente et insuffisante, l’action des entreprises sur le bien-être au travail est reconnue et semble même être efficace pour les individus en bénéficiant.
- Un an après le plan d’urgence sur le stress du Ministère du travail, seules 21% des personnes interrogées ont le sentiment que leur entreprise en fait plus pour lutter contre le stress.
- Mais 86% des salariés des entreprises qui ont pris des mesures sont satisfaits de leur niveau de bien-être contre 64% en moyenne. Leur niveau de stress est également sensiblement plus faible.
- C’est dans le domaine de l’organisation du travail dans l’entreprise et de la reconnaissance du travail que les efforts ont été le plus perçus.
Attentes et perspectives
Un niveau de bien-être au travail globalement satisfaisant
Près de deux
salariés sur trois estiment que leur niveau de bien-être au
travail est actuellement satisfaisant, même si la très grande
majorité d’entre eux sont « plutôt » satisfaits.
Par ailleurs les
salariés trouvent dans le travail en équipe, la coopération une
source de satisfaction majeure. Il y a dans ces indicateurs positifs
des leviers certains de conduite du changement.
Des salariés inquiets de la dégradation de leur qualité de vie au travail
Mais le bien-être
se détériore, notamment chez les cadres... Si leur niveau de
bien-être reste supérieur à celui des autres catégories
socioprofessionnelles, il s’est dégradé pour 47% d’entre eux.
Ils expriment clairement le besoin de visibilité professionnelle
comme source de mieux être, attente en lien avec l’impact des
deux années de crise sur leur carrière et leur rémunération. Le
confort du poste de travail et les espaces de détente sont attendus
avec la même intensité que le besoin de temps et de moyens pour
mieux assimiler les très fortes évolutions qu’ils rencontrent
(métier, structure). Enfin ce sont les cadres qui sont les plus
critiques sur les conséquences du développement des outils de
communication qui impactent leur concentration et leur niveau de
stress.
…Mais
aussi au sein de la maîtrise. Elle exprime un besoin de
reconnaissance très fort. Le malaise des cadres ont désormais un
impact direct sur les agents de maîtrise qui déplorent fortement le
manque de soutien et de dialogue en cas de difficulté. Ils
souhaitent disposer d’un accès plus facile à leur supérieur
hiérarchique. Ils manquent de temps pour résoudre les problèmes de
stress et les conflits qu’ils rencontrent au quotidien. La moitié
d’entre eux estime que leur bien-être au travail s’est dégradé
au cours des 6 derniers mois. C’est eux qui souffrent le plus
fréquemment de troubles du sommeil et de l’alimentation dus au
stress. Le niveau de malaise de la maîtrise est préoccupant.
Le
point de vue des employés semble à l’heure actuelle
un peu moins alarmant,
bien que certains motifs d’insatisfaction soient clairement mis en
exergue. Les aspirations d’évolution professionnelle et de
reconnaissance s’expriment tout aussi fortement que chez les cadres
ou au sein de la maîtrise. Les attentes vis-à-vis de la hiérarchie
et de moyens permettant de réduire les tensions sont aussi assez
fortes. La dégradation du bien-être est ressentie de manière moins
aigue qu’au sein des autres catégories de salariés ; il n’en
demeure pas moins qu’ils paraissent particulièrement exposés à
la fatigue et à l’irritabilité. Leurs attentes ont trait à la
visibilité sur leurs perspectives d’évolution et à
l’amélioration du confort du poste de travail et des espaces de
détente.
Les ouvriers
tirent la sonnette d’alarme. Leurs motifs d’insatisfaction et
de mal-être sont nombreux et très divers : manque d’épanouissement
professionnel, mécontentement relatif aux rapports entretenus avec
leurs supérieurs hiérarchiques, manque de temps pour assimiler les
changements qui touchent leur métier, rythme de travail jugé
inadéquat,
Surtout, ils sont
ceux qui souffrent le plus d’intenses fatigues et de troubles
musculo-squelettiques. La pénibilité est fortement ressentie.
Physique, la souffrance des ouvriers est également psychologique.
En quête
d’épanouissement et de reconnaissance, quatre ouvriers sur dix
disent même avoir des difficultés à éprouver du plaisir dans leur
travail au quotidien.
Parmi les salariés
« en détresse » (1 sur 10 selon Ipsos) la majorité
appartient au monde ouvrier d’entreprises de taille moyenne. Ils
considèrent comme élevé le risque de connaître des troubles
psychologiques graves (dépression, épuisement professionnel),
d’autant qu’ils ne savent pas vers qui se tourner pour trouver du
soutien et de l’aide en cas de graves difficultés.
La situation des
salariés du privé se dégrade et les attentes sont à la mesure de
l’inquiétude. La détérioration du bien être concerne tout
particulièrement les entreprises de plus de 500 salariés, mais
aussi les petites entreprises de 10 à 49 salariés.
Le niveau de
bien-être est supérieur au sein du secteur public (71% au lieu de
61%), et pourtant le risque de « burn out » est plus
important chez les fonctionnaires : ils sont aussi nombreux
que les salariés du privé à considérer que leur bien-être s’est
dégradé au cours des six derniers mois. Ils ressentent un niveau de
stress élevé et sont particulièrement sujets à des troubles du
sommeil ou à des moments d’intense fatigue. Ils déplorent un
manque de visibilité sur leur évolution professionnelle, et jugent
majoritairement que leur travail n’est pas apprécié à sa juste
valeur. Ils expriment un besoin de temps d’échange sur le travail
et les améliorations à apporter.
Le bien-être au travail : puissant vecteur d’engagement des salariés français
Pour améliorer
leur bien-être au travail, les salariés plébiscitent plus le
dialogue que la formation. Pour plus de bien-être dans leur vie
professionnelle en général, ils demandent avant tout de la
visibilité sur leur évolution professionnelle.
Pour accroître leur
bien-être dans l’exercice quotidien de leur travail,
l’amélioration du confort des postes de travail ou des espaces de
détente, ainsi que la possibilité de dégager du temps pour
discuter en équipe des moyens permettant de réduire le stress et
les conflits constituent selon eux les pistes les plus pertinentes.
Une meilleure écoute
et une plus grande disponibilité de leur supérieur hiérarchique
leur paraît également nécessaire.
Siège social :
6,
Place Jeanne D'Arc,
13 100 Aix en Provence
Agence parisienne :
Tour
Pacific
11
cours Valmy
92 977 Paris la Défense 7
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Des employés heureux, font-ils des clients satisfaits ?
Cette enquête a été réalisée dans 32 pays et donne une cartographie précise du bonheur professionnel.
C'est également ce que décrit Vineet Nayar dès 2010, dans son livre "Employees First, Customers Second" (extrait repris dans son article ici en janvier 2012 sur son site).
Son livre bouscule les théories du management qui se basent sur "le consommateur roi", mais il a été reconnu par un bon nombre d'institutions et notamment par Harvard.