Etat des lieux 2010
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Attentes
& Perspectives
3 enseignements majeurs
Les
trois enseignements majeurs livrés par le 1er
baromètre du bien-être au travail des français sont de tonalité
contrastée. Certains sont inquiétants, d’autres encourageants.
Ils indiquent clairement la nécessité et l’intérêt d’agir :
les salariés tirent la sonnette d’alarme mais reconnaissent les
bienfaits des actions lorsqu’elles sont menées.
- Le niveau de bien-être au travail est jugé majoritairement satisfaisant par les personnes interrogées. Mais il semble s’être dégradé depuis 6 mois. Une proportion importante de personnes estime que leur travail actuel est susceptible de leur causer de graves problèmes psychologiques.
- Le niveau de bien-être est perçu comme satisfaisant pour 64% des français.
- Mais 45% d’entre eux considèrent qu’il s’est dégradé au cours des 6 derniers mois (59% dans les entreprises de plus de 500 personnes)
- 33% des salariés estiment que leur travail peut provoquer de graves problèmes psychologiques, et une majorité d’entre eux (54%) ne saurait pas vers qui se tourner pour avoir de l’aide.
- Qu’il s’agisse des cadres, des agents de maîtrise, des employés ou des ouvriers, le bien-être au travail représente un vrai sujet. Il correspond à des attentes fortes et très concrètes.
- 88% des personnes interrogées jugent le sujet du bien-être au travail important.
- Bien-être au travail et productivité sont directement liés : 42% estiment que leur performance est affectée par le manque de bien-être.
- La visibilité professionnelle, le temps accordé au dialogue dans l’équipe, l’écoute du management et le confort de l’environnement de travail sont les axes clés à privilégier.
- Bien qu’encore récente et insuffisante, l’action des entreprises sur le bien-être au travail est reconnue et semble même être efficace pour les individus en bénéficiant.
- Un an après le plan d’urgence sur le stress du Ministère du travail, seules 21% des personnes interrogées ont le sentiment que leur entreprise en fait plus pour lutter contre le stress.
- Mais 86% des salariés des entreprises qui ont pris des mesures sont satisfaits de leur niveau de bien-être contre 64% en moyenne. Leur niveau de stress est également sensiblement plus faible.
- C’est dans le domaine de l’organisation du travail dans l’entreprise et de la reconnaissance du travail que les efforts ont été le plus perçus.
Attentes et perspectives
Un niveau de bien-être au travail globalement satisfaisant
Près de deux
salariés sur trois estiment que leur niveau de bien-être au
travail est actuellement satisfaisant, même si la très grande
majorité d’entre eux sont « plutôt » satisfaits.
Par ailleurs les
salariés trouvent dans le travail en équipe, la coopération une
source de satisfaction majeure. Il y a dans ces indicateurs positifs
des leviers certains de conduite du changement.
Des salariés inquiets de la dégradation de leur qualité de vie au travail
Mais le bien-être
se détériore, notamment chez les cadres... Si leur niveau de
bien-être reste supérieur à celui des autres catégories
socioprofessionnelles, il s’est dégradé pour 47% d’entre eux.
Ils expriment clairement le besoin de visibilité professionnelle
comme source de mieux être, attente en lien avec l’impact des
deux années de crise sur leur carrière et leur rémunération. Le
confort du poste de travail et les espaces de détente sont attendus
avec la même intensité que le besoin de temps et de moyens pour
mieux assimiler les très fortes évolutions qu’ils rencontrent
(métier, structure). Enfin ce sont les cadres qui sont les plus
critiques sur les conséquences du développement des outils de
communication qui impactent leur concentration et leur niveau de
stress.
…Mais
aussi au sein de la maîtrise. Elle exprime un besoin de
reconnaissance très fort. Le malaise des cadres ont désormais un
impact direct sur les agents de maîtrise qui déplorent fortement le
manque de soutien et de dialogue en cas de difficulté. Ils
souhaitent disposer d’un accès plus facile à leur supérieur
hiérarchique. Ils manquent de temps pour résoudre les problèmes de
stress et les conflits qu’ils rencontrent au quotidien. La moitié
d’entre eux estime que leur bien-être au travail s’est dégradé
au cours des 6 derniers mois. C’est eux qui souffrent le plus
fréquemment de troubles du sommeil et de l’alimentation dus au
stress. Le niveau de malaise de la maîtrise est préoccupant.
Le
point de vue des employés semble à l’heure actuelle
un peu moins alarmant,
bien que certains motifs d’insatisfaction soient clairement mis en
exergue. Les aspirations d’évolution professionnelle et de
reconnaissance s’expriment tout aussi fortement que chez les cadres
ou au sein de la maîtrise. Les attentes vis-à-vis de la hiérarchie
et de moyens permettant de réduire les tensions sont aussi assez
fortes. La dégradation du bien-être est ressentie de manière moins
aigue qu’au sein des autres catégories de salariés ; il n’en
demeure pas moins qu’ils paraissent particulièrement exposés à
la fatigue et à l’irritabilité. Leurs attentes ont trait à la
visibilité sur leurs perspectives d’évolution et à
l’amélioration du confort du poste de travail et des espaces de
détente.
Les ouvriers
tirent la sonnette d’alarme. Leurs motifs d’insatisfaction et
de mal-être sont nombreux et très divers : manque d’épanouissement
professionnel, mécontentement relatif aux rapports entretenus avec
leurs supérieurs hiérarchiques, manque de temps pour assimiler les
changements qui touchent leur métier, rythme de travail jugé
inadéquat,
Surtout, ils sont
ceux qui souffrent le plus d’intenses fatigues et de troubles
musculo-squelettiques. La pénibilité est fortement ressentie.
Physique, la souffrance des ouvriers est également psychologique.
En quête
d’épanouissement et de reconnaissance, quatre ouvriers sur dix
disent même avoir des difficultés à éprouver du plaisir dans leur
travail au quotidien.
Parmi les salariés
« en détresse » (1 sur 10 selon Ipsos) la majorité
appartient au monde ouvrier d’entreprises de taille moyenne. Ils
considèrent comme élevé le risque de connaître des troubles
psychologiques graves (dépression, épuisement professionnel),
d’autant qu’ils ne savent pas vers qui se tourner pour trouver du
soutien et de l’aide en cas de graves difficultés.
La situation des
salariés du privé se dégrade et les attentes sont à la mesure de
l’inquiétude. La détérioration du bien être concerne tout
particulièrement les entreprises de plus de 500 salariés, mais
aussi les petites entreprises de 10 à 49 salariés.
Le niveau de
bien-être est supérieur au sein du secteur public (71% au lieu de
61%), et pourtant le risque de « burn out » est plus
important chez les fonctionnaires : ils sont aussi nombreux
que les salariés du privé à considérer que leur bien-être s’est
dégradé au cours des six derniers mois. Ils ressentent un niveau de
stress élevé et sont particulièrement sujets à des troubles du
sommeil ou à des moments d’intense fatigue. Ils déplorent un
manque de visibilité sur leur évolution professionnelle, et jugent
majoritairement que leur travail n’est pas apprécié à sa juste
valeur. Ils expriment un besoin de temps d’échange sur le travail
et les améliorations à apporter.
Le bien-être au travail : puissant vecteur d’engagement des salariés français
Pour améliorer
leur bien-être au travail, les salariés plébiscitent plus le
dialogue que la formation. Pour plus de bien-être dans leur vie
professionnelle en général, ils demandent avant tout de la
visibilité sur leur évolution professionnelle.
Pour accroître leur
bien-être dans l’exercice quotidien de leur travail,
l’amélioration du confort des postes de travail ou des espaces de
détente, ainsi que la possibilité de dégager du temps pour
discuter en équipe des moyens permettant de réduire le stress et
les conflits constituent selon eux les pistes les plus pertinentes.
Une meilleure écoute
et une plus grande disponibilité de leur supérieur hiérarchique
leur paraît également nécessaire.
Siège social :
6,
Place Jeanne D'Arc,
13 100 Aix en Provence
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